ECUE 65d1 - ECUE 64c1 - ECUE 65c1-Linguistique appliquée (O. Tchemako Yongue)
Le meilleur traducteur est celui qui maîtrise sa langue maternelle. C’est d’ailleurs le principal critère de recrutement des traducteurs dans les organisations internationales. Ce cours vise à comprendre le fonctionnement de la langue française, afin d’améliorer les compétences de l’étudiant en traduction. Pour ce faire, des faits de langue phares en linguistique y sont étudiés, et leurs enjeux pour la traduction mis en lumière. Le premier chapitre aborde l’Implicite ou le non-dit. Pour le dire vite, c’est ce qui dans les énoncés n’est pas explicitement posé et ne constitue pas en principe et en apparence l’objet du dire. Ce chapitre constitue surtout une base pour les 2 chapitres suivants, les Actes de langage et les Figures de style, à l’issue desquels on comprendra que les difficultés rencontrées au moment de traduire résultent souvent, non pas d’une mauvaise connaissance de la langue source en elle-même, mais de l’ignorance des non-dits. On cherchera en fait à acquérir un sens supplémentaire du second degré qui permet au traducteur de traduire plus en profondeur et de mettre ainsi en valeur la maîtrise de sa langue maternelle. Le quatrième et dernier chapitre aborde la routinisation des pratiques langagières (phraséologie) dans les institutions internationales et autres communautés politiques qui, parce qu’elles sont souvent les premiers maillons de production de discours spécialisés (droits de l’Homme, protection de l’environnement, problématiques sanitaires…), sont considérées comme des industries primaires de la parole. On cherche ici à repérer d’une part les mots et expressions qui sont les plus usités par ces communautés et qui finissent par régir la plupart des discussions dans l’espace public ; et d’autre part à connaitre/comprendre leur traduction.